Le neuvième poème de Mustafa Kör

Trop de peu

 

Trop c’est irrationnel

Trop peu c’est criminel

 

Que les bêtes s’éclatent

D’avoine et de pampres à satiété

La vie jaillit des ventres pleins

Et qui voudrait bouder

D’une belle santé les rondeurs

 

Videz calices léchez mamelles

Frappez tambourin et dansez

Du giron des déesses

Arrachons la nuit. Voyons alors

Lequel est l’offrande de qui

 

Oubliez le diablotin derrière le coin

Non seulement il épie sans vergogne

Mais lorgne d’un œil plein d’envie

Soulevez jupons et chaudrons ne craignez rien

Même les tigres baiseront les mains

Qui ne châtient pas mais donnent à boire

 

Mustafa Kör

Traduction : Katelijne De Vuyst, avec Danielle Losman et Pierre Geron