Jean-Pierre Verheggen
Mort où est ta victoire ?
Oui ! Mort où est ta victoire ? C’est trop facile, ma vieille !
D’autant que tu ne fais pas dans la dentelle, n’est-ce pas ?
Tu y vas à la grosse louche Tu fais mouche de la moindre
toux suspecte ou d’une poussée de fièvre où te conduit
( il s’y entend, question fièvre de cheval!) ton complice,
ton postillon de service. Du plus jeune des innocents aux
plus paisibles pensionnaires de nos maisons de retraite,
c’est la même technique . De faux-cul ! D’hypocrites
qui font les gentils-gentils pour mieux nous « entuber »
Qui se présentent – avez-vous vu ça ? – sur nos écrans TV
stylisés sous l’aspect trompeur d’une pizza margherita
ou d’un petit quatre heures de tarte aux fruits pour écoliers
affamés, voire d’une couronne tressée de fleurs comme
en portaient les premières communiantes d’autrefois
Judas, cauteleux et patelins qui comme Ponce Pilate
vous en lavez les mains -peu recommandables quant
à elles ! – et laissez des familles entières, éplorées,
contraintes aux adieux silencieux, en nombre réduit,
tant proches qu’ amis, aux obsèques des plus chers
de vos chéris, sachez que s’il nous faut payer le prix
d’une victoire à « la Virus » nous hurlerons de joie
à l’annonce de votre défaite complète!