4e poème d’Els Moors en tant que Poète nationale

Ce poème est inspiré des dernières paroles du Christ « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font », de leur interprétation par Haydn et de la nouvelle Lenz de Georg Büchner. 

 

je veux mourir dans ces montagnes

mais je marche encore

sur la tête

les orteils dans la brume

 

ce bois glauque tremble sous moi

et si je pouvais mettre la terre trempée près du poêle

pénétrer les tempêtes

du cosmos un jour tout absorber

 

la bouche grande ouverte

je me pencherais en avant
mais quand je m’allonge la terre
me fuit infime comme une étoile errante

elle disparaît

dans un grand courant

 

Avec le soutien de la Loterie Nationale et de ses joueurs.

Ce texte, sans titre, est le premier d’un cycle inspiré des sept dernières paroles du Christ qui sera porté sur la scène du Théâtre aan Zee d’Ostende pour la première du spectacle, le vendredi 3 août.