Philippe Mathy : « Pour Béatrice H. »
Trop tôt, trop vite
nous voici dévastés de silence
le cœur en miettes
sans pouvoir les offrir
aux oiseaux de mai
Sans ta présence solaire
celle qui nous réchauffait
de gentillesse et d’attentions
enfants petits-enfants amis et amies
la lumière du jour
est aujourd’hui désemparée
Pour trouver ton visage
elle nous ferme les paupières
nous brûle
fouille notre mémoire
trouble les photographies
Les jours passeront
chacun prolongera
ses pas sur la route
ses courses
ses chutes parfois
Les jours passeront
transparents comme des larmes
nous y verrons encore ton visage
nous entendrons encore ton rire
que nous aimions tant
l’écho de tes pas sur la route
Ton énergie bienfaisante
continuera de nous nourrir
d’accompagner nos solitudes
de nous réchauffer encore
Pour B. H., 59 ans.