Christian Merveille
On n’aurait jamais pu imaginer cela.
Et pourtant, c’est arrivé, voilà…
Il a fallu que tu partes comme ça,
sans que je sois auprès de toi.
Alors, – et tu m’excuseras –
mais , je voudrais, encore une fois,
– et je sais que tu ne m’en voudras pas – te retenir encore un peu en moi.
Quand tu seras en moi
je te prendrai la main,
j’effleurerai ton bras,
on s’enlacera
on s’embrassera
je te murmurerai tout bas
les mots que tu voudras
et quand les mots
seront vains, à la fin,
on se sourira
on se regardera
et dans cet ultime regard
te fermer les yeux
pour un dernier adieu.
Tu resteras en moi
le temps qu’il faudra.
Un instant, un moment,
juste un petit bout de temps
qui aura saveur d’éternité.
Ainsi, je pourrai te laisser aller
enfin délié, apaisé,
là où tu iras, sans moi,
là où tu es déjà
là où on se retrouvera
quand tu le voudras
près de toi,
au tréfonds de moi.