Manza
Il y a ceux qui partent trop tôt
Ceux qu’on regrette trop tard
Emportés par les maux
À leur chevet,
ma plume leur dépose des bouquets
de mots,
des échos
De nos chœurs d’amour
Des absences amères
Des allées sans retour
La maladie joue des tours
La mort s’empare de nos nuits
Elle nous confine aux confins de l’ennui
À nos disparus
Partis sans dire aurevoirs
Trop tard pour les pleurer
Des bruits de trépas dans le couloir
Des photos qui collent à nos mémoires
De traces de souvenirs dans le miroir
Des ailes d’ange les ont portés vers un autre part
De là où on ne revient pas
De là où quand quelqu’un y va
Les proches n’en reviennent pas
De ce vide qu’il laissera…
Le corona a pris des milliers de vie
Mais la solidarité, jamais ne plie
Pour les défunts, l’enfant prie
Le personnel soignant veille sans répit
Tandis que le poète écrit
Des lignes de soutien à toutes les familles
Pour que jamais, on ne les oublie
Pour que jamais, on perd l’espoir de vue
Ce qui tue, nous rendra que plus vivants
Plus bienveillants, soucieux des vrais engagements
Unis pour se souvenir, pour se sourire
Pour se soutenir
Planter nos coeurs et nos pensées comme des drapeaux de beaux soupirs
Brandir l’amour à nos absents
Qui nous manqueront éternellement
La vérité dans le regard des enfants
Nos petits mots, des petits pansements
On se retrouvera, une question de temps,
on est juste de simples passants…
Manza 199