Rose-Marie François : « À toute famille d’une infirmière victime du Covid 19 » (De/Fr/Nl)

Ce poème est dédié à « toute famille d’une infirmière victime du Covid 19 ».

 

Anerkennung

 

Liebe kranke Krankenschwester,

Du Opfer des Covids 19 ! Liebe Familie der Krankenschwester,

auch meine Familie !

 

Denn auch meine Mutter

war Krankenschwester,

sogar im Krieg, also

schon längst pensioniert.

Aber sobald Covid 19 ausbrach,

meldete sie sich :

so sind einmal unsere Schwestern.

 

Ihren Schwestern

frischen Mut einflüstern

war ihr Wunsch.

Jede von ihnen,

die sich dem Sensemann ergibt,

nimmt sie da oben auf.

 

Und weint einfühlungsvoll

mit den Familien,

denen sie frischen Mut einflüstert.

Aber, da staunen wir :

da oben, wo die liebe

Liebessonne scheint,

feiern sie zusammen

das Fest des Wiedererkennens

und der warmen Anerkennung.

Reconnaissance

 

Chère soigneuse soignée, victime du Covid !

Chère famille de la soigneuse,

aussi ma famille !

 

Car ma mère aussi

était infirmière,

même pendant la guerre,

donc déjà pensionnée.

Mais dès l’arrivée du covid,

elle s’est remise à l’œuvre :

les infirmières sont solidaires.

 

Ma mère, son vœu,

c’était d’encourager ses sœurs

infirmières et soigneuses.

Chaque sœur

victime de la Faucheuse,

elle l’accueille là-haut.

 

Et pleure en empathie

avec les familles,

qu’elle ne cesse d’encourager.

Mais, ô miracle !

Là-haut, où brille

le soleil de l’amour,

elles fêtent toutes ensemble

la fête des retrouvailles

et des reconnaissances.

(H)erkenning

 

Lieve verpleegde verpleegster,

geplaagd door covid !

Lieve familie van de verpleegster

ook mijn familie !

 

Want ook mijn moeder

was een verpleegster,

zelfs in de oorlog,

dus reeds lang met pensioen.

Maar zodra covid uitbrak

heeft ze zich weer aangemeld

: zo zijn onze verpleegsters nu eenmaal.

 

Haar medezusters

moed inboezemen,

dat wilde ze beslist.

Iedere zuster

die voor Magere Hein moet wijken

verwelkomt ze daarboven.

 

En huilt vol medegevoel

met de families

die ze moed inboezemt.

Maar kijk :

daarboven, waar de lieve

zon van de liefde schijnt,

vieren ze allen samen

het feest van herkenning

en van warme erkenning.


 Traduction de l’auteure.