Soline de Laveleye : « Toi qu’embrasse la lumière »
Nous sommes ceux que la lumière côtoie
et que l’ombre talonne,
en migration, nous sommes
les passants d’une histoire qui trébuche.
Et le souffle en visite
dans les chambres du cœur
entre par la porte, sort par la fenêtre.
Tu as rejoint l’ouvert.
Il ne reste que le vent et les arbres
pour passer nos appels,
le silence tout autour
où ta voix s’est défaite.
Ce silence est une mer
où nous nous tenons tous,
les uns aux autres
nous tenons.
Les mains devant
pour la traversée,
il faudra remonter des brassées de sel,
chercher en aveugle le fil d’un rivage,
la branche d’une parole, l’ombre d’un signe,
un battement un grelot une source,
que la douleur allume un ciel
et nos constellations gardent trace de toi.